Quand Circul'R nous parle "d'économie circulaire"

Quand Circul'R nous parle "d'économie circulaire"

Qui se cache derrière Circul'R ? Jules Coignard et Raphael Masvinger sont deux entrepreneurs, liés par leur passion mutuelle pour l'environnement et leur volonté de préserver notre planète. Découvrez içi nos 2 SAOLAventuriers...

Jules et Raphael, nos deux entrepreneurs qui font rimer "économie circulaire" avec Circul'R

Circul'R logo

SAOLAventuriers  Jules Coignard et Raphael Masvinger sont deux entrepreneurs, en bonne et due forme, en mission. Ces deux Français de 30 ans se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient pour Airbus au Mexique en 2014, des emplois qui pourraient être décrits comme le chemin traditionnel de tous diplômés. 


Unis par leur passion mutuelle pour l'environnement, et conscients qu’il faut faire plus pour le protéger, ils mettent de côté leurs emplois et décident de partir pour la première tournée mondiale de l’économie circulaire.

Leur projet vise à étudier et prouver que la communauté mondiale a les ressources et les solutions disponibles pour se développer, sans causer de dommages supplémentaires à l'environnement.

Dix-sept mois, 22 pays et 150 réunions plus tard, les deux amis ont formé le plus grand réseau d'entreprises et de start-up au monde, afin de pouvoir co-créer plus facilement des solutions pour une économie respectueuse des peuples et de la planète.

Le duo a finalement eu la gentillesse de faire une pause dans leur sauvetage environnemental (et dans leurs sorties surf) pour rattraper le mouvement de l'économie circulaire, et lui donner un bon coup de boost. Et comme c’est souvent le cas avec les duos charismatique, la conversation fut inspirante et enthousiaste, alors on vous laisse la découvrir juste en dessous.



Jules Coignard surfing

Jules, en train de surfer une vague à Anglet, France.

 

SAOLA: Avant qu'on aille plus loin, peux-tu m'expliquer un peu ce que c'est "l'économie circulaire" ?

CIRCUL’R: L’économie circulaire repense tout simplement la façon dont nous faisons les choses. 

Cela nous oblige à utiliser les ressources naturelles d'une manière plus intelligente. Si vous regardez la nature, c'est le modèle parfait de l'économie circulaire - un flux perpétuel. Les déchets d'un animal deviennent l’aliment d’un autre... les choses grandissent, puis finissent par mourir ; les nutriments retournent ensuite au sol et créent un environnement propice à une nouvelle croissance. Et c’est de loin le plus durable et efficace des modèles, comparés à nous, où nous ne faisons que créer-utiliser-jeter.

Mais pour être plus clair, on a trouvé cette VIDEO qui explique vraiment bien tout ça. 

SAOLA: Ahh cool. Merci ! 
Du coup, depuis le lancement de Circul'R en 2014, comment avez-vous vu le mouvement pour une économie circulaire se développer ? 


CIRCUL’R: Au moment du lancement de Circul'R, le concept d'économie circulaire était encore peu développé et pas vraiment utilisé. Les consommateurs, les entreprises et les organisations utilisés peu le terme, ce qui a rendu plus difficiles le démarrage et le financement. Mais depuis le retour de notre tournée mondiale il y a quatre ans, il y a eu une grande évolution : des événements, des articles de presse, et même le gouvernement ont commencé à en parler et à familiariser le public avec le terme. De nombreuses start-ups ont également été créés sur la base de ce concept. Mais il reste encore beaucoup de travail à faire. Nous devons rendre les stratégies et les pratiques plus concrètes et impliquer également les grandes entreprises, afin qu’elles intègrent l'économie circulaire dans leurs stratégies. Nous allons dans la bonne direction et faisons certainement des progrès, et c’est prometteur.

 

SAOLA: Nous voyons de plus en plus de marques qui sont conscientes de leur impact et qui essaient de faire un effort, mais du côté des consommateurs - est-ce aussi le cas ? Pensez-vous que le consommateur moyen entend le message et prend des mesures ?

CIRCUL’R: Oui, c'est sûr ! Je veux dire, des personnalités comme des célébrités, des entreprises et des ONG peuvent avoir un impact sur l'amplification du message, mais le consommateur joue un rôle clé grâce à sa décision d'achat. Ce sont eux qui favoriseront un produit plutôt qu'un autre et, par conséquent, influenceront le développement d'un secteur plutôt qu'un autre. Aujourd'hui, nous pensons qu'il y a un mouvement mondial des consommateurs vers une consommation plus durable. Nous voyons de plus en plus de consommateurs conscients de l'impact des produits qu'ils consomment et responsabilisant les marques, ce qui est une bonne nouvelle. Heureusement, l'acte de consommation responsable ne repose pas sur une seule pratique - il y a beaucoup d'actions courantes et quotidiennes qui peuvent avoir un impact : le tri / recyclage des déchets, le refus du plastique à usage unique, le boycott de certaines marques ... toutes ces actions peuvent et doivent devenir une pratique plus courante.

 

SAOLA: Quels sont les obstacles (s'il y en a) à voir se développer une économie circulaire ?

CIRCUL’R: Nous voyons trois obstacles majeurs au développement de l'économie circulaire :

  1. Le changement nécessaire des mentalités : depuis la révolution industrielle, tout a été fait de manière linéaire, si bien que passer à un modèle circulaire exige d'abord que les gens pensent différemment et changent les pratiques enracinées. Ce qui complique encore les choses, c'est que ce changement est nécessaire à tous les niveaux pour que cela fonctionne - les gouvernements, les entreprises et les consommateurs. C'est vraiment difficile quand nous avons l'habitude de faire les choses d'une certaine façon.
  1. Les intérêts des entreprises : Depuis la révolution industrielle, les entreprises ont été développées pour soutenir une économie linéaire, principalement autour de l'utilisation du pétrole, de sorte qu'il y a un conflit d'intérêts pour passer à une économie circulaire. Les groupes de pression essaient activement de ralentir le changement, l'acceptation des innovations et les technologies circulaires. C'est un vrai problème.
  1. La rentabilité : l'introduction de l'économie circulaire peut parfois conduire à une rentabilité à moyen / long terme, mais peut aussi parfois aller à l'encontre de certaines politiques d'entreprises cherchant avant tout un rendement à court terme. Cela peut être très difficile pour certaines entreprises, nécessitant un changement de mentalité. Il est difficile de les voir à long terme, même si leur rentabilité économique sera excellente, avec une meilleure performance d'un point de vue environnemental et social. 

 

SAOLA: Quels sont vos projets en ce moment ?

CIRCUL’R: Au niveau de l'association, nous voulons vraiment augmenter le réseau Circul'R en rassemblant de plus en plus de start-ups et de solutions axées sur l'économie circulaire. Nous avons également lancé le label « Circul’R eco system», dont l'objectif est de labelliser la plupart des start-ups et des associations qui agissent autour de l'économie circulaire.

On vient aussi de créer le Club Circul'R, pour rassembler les différents acteurs de l'économie circulaire. Les grands groupes seront en mesure d'échanger entre eux leurs meilleures pratiques autour de l'économie circulaire, et de voir qu'ils font face à des défis communs. Nous serons également en mesure de les mettre en contact avec des start-ups qui proposent des solutions à travers quatre événements annuels que nous organiserons.

SAOLA: Où voyez-vous votre organisation et le mouvement de l'économie circulaire dans 5 ans ?

CIRCUL’R: Dans cinq ans, nous souhaitons rassembler 10 000 start-ups et associations au sein de notre réseau Circul'R et avoir impacté plus de 100 grandes entreprises dans leur transition vers l'économie circulaire, afin d'avoir un impact environnemental maximal. Nous aimerions aussi nous étendre dans d'autres pays, reproduire notre modèle et l'adapter aux cultures locales et travailler avec les locaux. 

En ce qui concerne l'économie circulaire, on espère que le cadre législatif aura changé, avec l'élimination des plastiques à usage unique, plus de taxes sur les produits toxiques / non-recyclables et moins de taxes sur les produits respectueux de l'environnement. Nous voulons vraiment voir plus de start-ups naître autour de ce thème, avec des entreprises qui s'engagent réellement dans le sujet, avec une vision à long terme et de réels investissements pour transformer leur activité, afin de laisser un impact positif sur la planète.

SAOLA: Et pour finir sur une touche plus fun, quels sont vos plans cet été ?

CIRCUL’R: Avec plaisir ! Cet été, je (Raphaël) vais en Inde pour assister à des formations de yoga, à la fois pour mon plaisir personnel et pour coacher l'équipe Circul'r quand nous prenons des pauses.

Quant à Jules, il se marie bientôt au Pays basque, et va ensuite se rendre en Indonésie avec sa fiancée pour leur lune de miel. Ils prévoient de faire du surf, et si possible, voir quelques projets environnementaux là-bas.

Nous avons également deux nouveaux membres dans l'équipe : Stéphanie et Pierre, qui partent faire un tour de la méditerranée à vélo, de Marseille jusqu’à Athènes, pour rencontrer des solutions en économie circulaire qui permettent de lutter contre le plastique dans la mer méditerranée. On va sûrement tous se rejoindre à Athènes à la fin de l’été, pour faire un point et voir ce qu’on veut mettre en œuvre l’année qui arrive.  

SAOLA: Génial !! Beau programme. Et félicitations pour le mariage ! 😊 En tout cas, on est vraiment très heureux de vous avoir comme ambassadeurs chez SAOLA, et on est impatients de voir vos progrès. On ne peut que vous dire merci pour votre engagement et vos efforts à un monde plus durable. 

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MERCI !